4 Du technicolor à la drôle de guerre
André Paulvé produit « Les visiteurs du soir » QUI font un tabac lors de leur sortie le 4 décembre 1942. Pour éviter la censure, Jacques Prévert et Pierre Laroche situent le film au moyen-âge. Il transforme une banale histoire d’amour en plaidoyer universel pour la liberté. Les figurants affamés par les restrictions alimentaires dévorent le repas du banquet avant le début du tournage. Il faut fabriquer des aliments en carton-pâte pour terminer la scène. Comme le dit Jacques Prévert, Marcel Carné est un enfant des Batignolles qui aime le bruit de l’orgue de Barbarie, les cafés pris sur le zinc, le cri des marchands de journaux et celui de l’homme qu’on assassine au fond de la nuit.
Il vient des baraques foraines et des cafés-concerts.
Ses films montrent les faubourgs. Sa sympathie va aux marginaux et aux déclassés. Son style emprunte aux clairs-obscurs de l’expressionnisme allemand et au film policier américain. C’est cette atmosphère que l’on retrouve dans « Les enfants du paradis » où collaborent de nouveau clandestinement Joseph Kosma et Alexandre Trauner sous la production d’André Paulvé qui croit à ce projet. Long de 200 m, le décor coûte à lui seul 5 millions de francs. Comme les tragédies grecques, les histoires d’amour se finissent mal dans les films de Marcel Carné. Baptiste ne trouvera pas le bonheur et l’apaisement auprès de Garance.
LBMG Productions
Gaumont/Pathé
Auteur(s) Laurent Préyale & Marc Sandberg
Réalisateur(s) Laurent Préyale
Genre Documentaire
Année 2004
Durée 52 mn
Format 4/3
Libération > lire l'article scanné
Le Monde > lire l'article scanné
Télérama > lire l'article scanné
Montage Laurent Préyale
Mixage Raphaël Devillers
Voix Jean-Claude Dreyfus, Bertrand Cazenave, Cyrielle Clair