Erendira

Poétique et envoûtante, cette pièce est de celles qui restent profondément gravées dans les mémoires. Nous sommes immergés dans ces contrées lointaines peuplées de légendes relatées ici par deux conteuses étranges et magnifiques aux costumes somptueux. Nous sommes transportés dans cette épopée grâce aux effets sonores et visuels puissants. Nous suivons les traces d’Erendira et de sa grand-mère maquerelle à travers le désert magique de couleurs, de voix et de vents venus d’ailleurs.
Tout est mis en œuvre pour comprendre la soumission de la petite-fille à sa grand-mère. Ainsi Erendira s’adresse à cette dernière uniquement par le biais de bruitages et une gestuelle aboutis à la perfection, dans un travail corporel et chorégraphique mettant en lumière sa grande sensualité.
Elle grandit et devient la femme désirée à travers tout le pays où elle rencontrera l’amour. La puissance d’évocation est telle que les émotions les plus fortes parcourent le public subjugué par ces comédiennes transfigurées. La mise en espace sonore et visuelle de Sarkis Tcheumlekdjian est tout simplement époustouflante et de grandes salles parisiennes seraient la juste mesure de cet énorme spectacle requérant une technique considérable.